Fonds spécifique
un bout de forêt dédiée à l’expérimentation collective
Un lieu à partager
Modavie c’est le surnom affectueux donné à une ancienne carrière de grès dont l’exploitation a cessé en 1965. Depuis, les arbres ont poussé, les anciennes routes se sont transformées en sentiers sinueux et seules quelques ruines et chariots rouillés témoignent de l’ancienne affectation du site.
Cela fait maintenant plus de dix ans que ces 15 hectares de forêt ont été rachetés par une bande de copain‧e‧s militant‧e‧s avec la volonté de préserver l’ensauvagement (entendre ici le joyeux bordel organique qu’implique un demi-siècle d’interventions humaines limitées) des lieux tout en expérimentant d’autres manières de vivre ensemble et de coexister avec la nature.
La genèse
C’est ainsi qu’en 2009 la coopérative « Acterres » devient propriétaire des lieux pour la somme de 90 000€ et que plusieurs dynamiques de vie communautaire se succèdent sur le terrain. Rattrapé‧e‧s par les lois étroites de l’urbanisme, les occupant‧e‧s sont sommé‧e‧s de régulariser la situation : en 2019, l’aventure prend un autre tournant. Menacé‧e‧s d’amendes conséquentes, les occupant‧e‧s doivent déconstruire les installations qualifiées d’illégales. La mort dans l’âme, les cabanes et les ruines retapées sont démontées pour attester de la bonne volonté des responsables de la coopérative et afin d’obtenir un jugement favorable à l’issue d’un procès qui aurait pu sonner le glas de l’expérimentation collective.
Quelques soirées de soutien plus tard, la majorité des frais juridiques (près de 6000€) sont couverts et la volonté d’insuffler une nouvelle énergie dans les lieux fait son bout de chemin. En effet, la forme juridique de coopérative montre ses limites tant dans les coûts annuels que représentent sa gestion que par la volonté de certaines personnes, dont les réalités ont évolué en dix ans, de récupérer la valeur de leurs parts.
C’est pourquoi, la Fondation Marius Jacob a été sollicitée pour faciliter les démarches administratives et juridiques de rachat tout en garantissant la dimension collective de la propriété et permettant d’ouvrir le lieu à de nouvelles énergies et aux collectifs qui en auraient l’envie. Pour simplifier la gestion du lieu, la fondation cèdera toutes les responsabilités à une ASBL prochainement constituée.
Après les décomptes au sein de membres de la coopérative, c’est la somme de 45 000€ qu’il a fallu réunir, sans possibilité de récupérer ses parts. La majorité des membres de la coopérative ne désirant pas récupérer leur argent. Ce montant a servi à rembourser les parts de celles et ceux le désirant (environ 35 000€), le reste servira à remettre un sacré coup d’accélérateur pour la concrétisation des projets. Ce capital de départ permettra notamment de payer les frais notariaux, de contracter une assurance forestière avec la nouvelle asbl gestionnaire, d’introduire des demandes de permis pour la rénovation des ruines inscrites sur la parcelle cadastrale et enfin de financer les nécessaires travaux et l’entretien du terrain.
Un horizon de possibilités
Outre la volonté d’introduire les permis nécessaires à la réhabilitation des ruines présentes sur le plateau à travers des moments de chantiers participatifs, le futur de la Modavie est à co-construire entre toutes les personnes désireuses de s’y projeter.
En vrac, voici une liste des possibles sur ce terrain :
– Lieu de détente et de contemplation dans un cadre forestier bucolique ;
– Espace de rencontres, de discussions et d’organisation ;
– Possibilité d’y organiser des stages et autres activités en nature pour les jeunes et moins jeunes ;
– Moments d’ateliers et de chantiers participatifs pour le partage de connaissances et pratiques liées au Low-Tech, à la critique du « progrès », à l’herboristerie, … ;
– Espace calme pour des résidences artistiques, d’écriture, de mise au vert de collectifs, …
Un refuge pour s’extraire des mécanismes de domination et d’exploitation
Il nous apparaît évident et nécessaire que pour une cohabitation harmonieuse il faudra s’accorder sur des valeurs défendues et partagées et que cela se traduise par exemple par l’adhésion à une charte. De nombreuses personnes sont investies de différents champs de luttes telles que le féminisme, la solidarité avec les personnes exilées, l’anti-productivisme, le droit au logement, …
Ces luttes font partie de l’essence de l’aventure et les comportements oppressifs y seront déconstruits et combattus.
Une charte sera prochainement co-rédigée pour poser un cadre commun.
Si vous désirez y participez, faites-le nous savoir en nous contactant à m0dav1e [at] protonmail.com
Comment s’impliquer ?
Toute forme de soutien est la bienvenue. Nous sommes ouvert‧e‧s aux nouvelles énergies, n’hésitez surtout pas à nous contacter via m0dav1e [at] protonmail.com
Pour pallier au frais fixes (assurance forestière, chantiers d’entretiens du terrain et autres obligations), nous proposons aux personnes désireuses de s’impliquer sur le terrain, qui donne droit d’en jouïr à votre guise, de verser une cotisation annuelle libre sur le compte de l’asbl Modavie.
IBAN: BE81 5230 8037 8824
BIC : TRIO BE BB
Banque : Triodos Bank
Nom : Modavie asbl
Communication : adhésion annuelle + votre nom et prénom
Calendrier
Le programme de l’année 2025 se construit doucement, bientôt plus d’informations sur cette page.
Pour vous impliquer dans l’une ou l’autre de ces propositions, ou proposer des activités sur le terrain, nous sommes toujours joignables via m0dav1e [at] protonmail.com
Envie d’en savoir plus, de comprendre quelle place vous pourriez prendre ? Jetez un oeil au dossier ci-dessous.
Nous sommes toujours à la recherche de forces vives ! Envie de co-organiser des soirées de présentation, des événements de soutien, de nous aider dans le graphisme, vous êtes les bienvenues !